N°04 - L'ACTIVITÉ GAZIÈRE ET LA CONCURRENCE - La maturité

GAZ DE PARIS 3

 

Le traité de concession du 19 juillet 1855 de la Ville de Paris à la Compagnie Parisienne d'Eclairage et de Chauffage par le Gaz verra ses dispositions varier peu durant les 50 années de son application. Il s'agit là d'une sorte de miracle, tant les récriminations de la Ville et de la presse furent fréquentes et dures, avec procédures à l'appui.

 Ce traité de concession comportait trois clauses essentielles :
  • La Ville devient propriétaire des canalisations, sans aucune indemnité, à la fin de la concession ;
  • Elle est intéressée aux bénéfices ;
  • «les progrès de la science» doivent systématiquement être intégrés à sa pratique par le concessionnaire, pour tendre à la meilleure performance économique et aux prix de vente les plus bas.

 

 

 

 C'est cette dernière clause qui fut à l'origine de la quasi totalité des litiges avec la Ville. En réalité, les prix de vente du gaz à Paris demeurèrent étonnement stables sur toute la durée de la concession, sans que l'on sache précisément la part de responsabilité  de chaque facteur intervenant dans la formation de ce prix.
 
 Quoi qu'il en soit, ce demi-siècle a connu un développement considérable de l'industrie du gaz en France et, en particulier à Paris, où la longueur des réseaux a été multipliée par 5 et les ventes par 8. Les meilleures compagnies gazières sont d'ailleurs les vedettes de la Bourse des valeurs.
 
 L'éclairage reste, de loin, la première utilisation et la première source de revenus des compagnies gazières, mais leurs ingénieurs s'intéressent aussi, bien sûr, aux applications caloriques du gaz et mettent au point des appareils de cuisson, comme le four-rôtissoire « le Merveilleux » en 1886, des appareils de chauffage et de production d'eau chaude.
 
 Toutes ces innovations sont présentées dans les expositions universelles qui se multiplient dans cette période et constituent les premières offres au public du «confort moderne»  qui allie utilité et esthétique.
 
 Le gaz triomphe :
  • Il y a, par exemple, quelques 60 000 réverbères à gaz à Paris en 1900 ;
  • L'exposition universelle de 1889 est intégralement éclairée au gaz et de si belle manière face aux représentants du monde entier.
 Mais un redoutable concurrent s'apprète à entrer réellement en scène : l'électricité. Nous en parlerons prochainement.
 

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